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une dilettante

Jusqu’au 2.10.2017Alexandre Rodtchenko
au musée Unterlinden de Colmar

D’entrée la scénographie, vous plonge dans le
mouvement constructiviste, de l’avant garde russe.
L’écriture cyrillique se charge du dépaysement, l’espace
est aménagé de manière à entrer dans les règles énoncées par
le maître. Le jeu des lignes, diagonales, cercles, obliques,
les codes des couleurs, jaune, rouge et bleu, délimitent
les sections de présentation, que l’on peut saisir
d’un coup d’oeil en contemplant l’ensemble de l’exposition,
du travail et des découvertes innovantes de Rodtchenko.
A
vec plus d’une centaine d’oeuvres issues de la collection
du Musée d’État des Beaux-Arts Pouchkine de Moscou,
e
lles regroupent les années charnières entre 1917 et 1936.

Alexander Lavrentiev , commissaire de l’exposition
et petit-fils de l’artiste, Frédérique Goerig-Hergott,
conservatrice en chef au Musée Unterlinden
et commissaire se sont inspiré de la présentation de
Rodtchenko
à l’exposition universelle de 1925 au Grand Palais à Paris,
pour accrocher les travaux sur les cimaises du musée Unterlinden.

C’est ainsi que l’on peut retrouver certaines oeuvres dans l’exposition,
les affiches, la quasi totalité des travaux, mais aussi les photos
telles que Rodtchenko les a présentés.

Rodtchenko, affiche, » Il n’y a pas de meilleure tétine » slogan de Maïakovski

L’exposition inclut l’ensemble de ses travaux de recherche, la
peinture abstraite, les dessins et aquarelles, ses constructions
spatiales et projets d’architecture, ses travaux de design et de
publicité, les couvertures de livres et de magazines et bien sur
ses photographies.

Les modèles auxquels Rodtchenko se réfère dans ses premiers
manifestes sur la peinture abstraite sont Christophe Colomb,
Thomas Edison, Charlie Chaplin, tous trois découvreurs-inventeurs
de territoires tant géographique, artistique que scientifique.
La démarche artistique de Rodtchenko trouve sa synthèse dans ses
recherches théorisées dans ses manifestes et présentées en 1921 à
Moscou dans l’exposition collective 5 x 5 = 25 (avec Popova, Tatline,
Stepanova et Vesnine). Il breveta la ligne comme base de ses travaux
constructivistes, les éléments plats comme matériel pour ses
sculptures et ses architectures, la matière comme élément
constitutif de la forme et l’idée de révocation de la couleur
(au profit du noir et blanc).


Il utilise largement son principe constructiviste dans le design,
les objets (céramique, costumes…), le mobilier et la publicité,
introduisant le photomontage et la typographie dans le graphisme.

Dans la photographie, il se distingue par des cadrages aux
points de vue audacieux (jeux d’angles), la représentation en série
de bâtiments, d’objets et d’évènements, montrant l’importance
du schéma géométrique dans la composition photographique.

Représentant de l’Avant-garde russe, Rodtchenko joua
un rôle important dans la construction du Pavillon soviétique
(conception du Club Ouvrier) de l’exposition internationale
des Arts décoratifs et industriels modernes à Paris en 1925.


Fait moins connu, il apporta également dans la capitale
française l’ensemble de son travail (peintures, dessins, affiches,
livres, plans et projets) dans la perspective d’une exposition
dans une galerie.


Une partie de ces oeuvres existe toujours et a été donnée
par ses héritiers en 1991 au Musée d’État des Beaux-Arts
Pouchkine de Moscou. Depuis, le musée organise de nombreuses
expositions à travers le monde pour promouvoir l’oeuvre
de Rodtchenko.
L’exposition colmarienne est la première de cette ampleur
proposée par le musée Pouchkine et consacrée à cet artiste en France.

Commissaire de l’exposition :
Alexander Lavrentiev

Commissaires au musée Pouchkine :
Natalia Avtonomova, Alla Lukanova, Alexei Savinov

Commissaire au Musée Unterlinden :
Frédérique Goerig-Hergott assistée de Marion Sortino

Soirées Triptyk
Jeudi 24 août à 18h30
— Soirée exceptionnelle
avec Gérard Leser qui vous dévoilera les histoires
fantastiques du Musée, suivie d’un dîner gastronomique
préparé par le chef Aurélien Paget au Café
Restaurant Schongauer.

Jeudi 21 septembre à 18h30 — Soirée Rodtchenko
avec Frédérique Goerig-Hergott, conservatrice en chef
Le Café Restaurant Schongauer du Musée Unterlinden
vous propose une soirée unique durant laquelle vous pourrez
assister à une visite guidée de l’exposition Rodtchenko
Collection Musée Pouchkine. La visite est ensuite suivie
d’un dîner gastronomique préparé par le chef Aurélien Paget.
Tarif | 50€
Places limitées, réservation indispensable
| + 33 (0)3 68 09 23 80 ou cafe@musee-unterlinden.com

Visite guidée proposée par la Société Schongauer |
Rodtchenko
Horaire. 14h
Date. 22 juillet 2017

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« J’ouvre prochainement de nouvelles galeries
d’Art moderne, 21, rue La Boétie, où je compte faire
des expositions périodiques des Maîtres du XIX
eet des
peintres de notre époque. J’estime toutefois que le défaut
des expositions actuelles est de montrer isolément l’oeuvre
d’un artiste. Aussi ai-je l’intention d’organiser chez moi des
expositions d’ensemble d’Art décoratif.
Bien des personnes, qui ne sont pas assez sûres de leur goût
ou du goût des Artistes, pris séparément, verraient leur tâche
facilitée en jouissant d’un coup d’oeil d’ensemble de l’étroite
réunion de tous les Arts dans l’atmosphère d’une habitation privée. »
Paul Rosenberg (1878-1959)

Nicalas de Staël

L’exposition 21 rue La Boétie retrace le parcours singulier
de Paul Rosenberg (1881-1959), qui fut l’un des
plus grands marchands d’art de la première moitié
du XXe siècle. Elle rassemble une soixantaine de chefsd’oeuvre
de l’art moderne (Pablo Picasso, Fernand Léger, Georges Braque,
Henri Matisse, Marie Laurencin…), pour certains inédits
en France et provenant de collections publiques majeures
telles le Centre Pompidou, le Musée d’Orsay, le Musée Picasso
à Paris, ou encore le Deutsches Historisches Museum de Berlin,
ou d’importantes collections particulières comme celle de
David Nahmad. De nombreuses oeuvres sont directement liées
au marchand, pour avoir transité par ses galeries, à Paris ou
à New York, alors que d’autres renvoient au contexte historique
et artistique de l’époque.


Conçue par Tempora et réalisée par Culturespaces ,
cette exposition bénéficie du soutien actif de la petitefille
de Paul Rosenberg. Anne Sinclair. auteur du livre éponyme
21 rue La Boétie (paru aux Editions Grasset & Fasquelle, 2012).

Marchand d’art passionné, homme d’affaires avisé
et amateur éclairé, Paul Rosenberg fut l’ami et l’agent
des plus grands artistes de son temps, qui allaient devenir des
maîtres incontestés de l’art moderne. Sa galerie mythique a
servi de pivot à la peinture moderne en France, et plus largement
en Europe et aux Etats-Unis.

La carrière de Paul Rosenberg permet d’appréhender sous un
prisme nouveau le double tournant, dans l’histoire de l’art, que
représentent l’émergence de l’art moderne, puis, dans la tourmente
de la Seconde Guerre mondiale, le déplacement du centre mondial
de l’histoire de l’art de Paris vers New York, en pleine crise de
la Seconde Guerre mondiale. Mêlant histoire de l’art, histoire
sociale et politique, l’exposition met en lumière un moment
crucial du XXe siècle, dont Paul Rosenberg a été un témoin
emblématique, à la fois acteur et victime.

Elle fait résonner les liens que Paul Rosenberg entretenait avec
Aristide Maillol, que le marchand défendait dans sa galerie.
Le commissariat de l’exposition est assuré par Elie Barnavi,
Benoît Remiche, Isabelle Benoit, Vincent Delvaux
et
François Henrard. de l’équipe Tempora. Elaine Rosenberg,
belle-fille de Paul Rosenberg, à New York. a permis la
mise à disposition de ses archives, et Anne Sinclair est la
marraine de l’exposition.
SCÉNOGRAPHIE. HUBERT LE GALL

Paul Rosenberg vend ce qu’il aime moins pour acheter et
défendre ce qu’il aime vraiment – une méthode qui se lit
dans l’espace de sa galerie, disposée sur deux étages où le visiteur
et acheteur potentiel est invité à aller du plus familier au plus osé.
Et, loin de tuer l’ancien pour faire place nette au nouveau, il inscrit
celui-ci dans les pas de celui-là. La trajectoire de Picasso est à cet
égard révélatrice. Picasso et le cubisme, Picasso et Ingres, Picasso
et Renoir…

À travers le choix d’une vingtaine d’oeuvres de premier plan
(Picasso, Léger, Braque, Masson, Sisley, Cézanne), le
visiteur est amené à mieux comprendre dans cet espace les choix
esthétiques et commerciaux opérés par Paul Rosenberg au sein
de sa galerie et par là même, à appréhender un moment clé de
l’histoire de l’art.

L’exposition traite de l’irruption brutale de la politique dans l’art.
Si Paris est encore préservée, la menace pèse sur l’Allemagne
nazifiée des années 1930. La notion d’« art dégénéré »
(Entartete Kunst ) est illustrée notamment dans la double
exposition de juillet 1937 à Munich, où l’on voit, à des fins de
propagande, « l’art allemand » opposé à un art dit « dégénéré ».
Conséquence de la politique menée par les nazis contre l’art moderne
dit « dégénéré ». la vente de Lucerne de 1939, et cette question
lancinante – faut-il acheter aux nazis ?


La position intransigeante de Paul Rosenberg se confronte à
celle, bien plus accommodante, de nombre de ses confrères,
ou encore de certaines institutions muséales (Liège, Bâle…).
Entre le goût du profit des uns, avides d’acheter des chefs-d’oeuvre
à vil prix, et le projet véritable de sauver les oeuvres, les motivations
des acquéreurs sont variées. Cependant, nombres d’acheteurs
potentiels s’entendent pour ne pas surenchérir.

Partant de la France occupée, de Paris à New York en passant
par Bordeaux, avant d’embarquer pour l’Amérique,
Paul Rosenberg pense avoir mis en sécurité une partie
de ses tableaux en lieu sûr dans un coffre-fort à Libourne mais
celui-ci sera pillé par les soldats allemands.

En parallèle au parcours singulier de Paul Rosenberg est
évoquée la spoliation des oeuvres d’art par les nazis, leur
regroupement dans la salle des « Martyrs » au Jeu de Paume
puis le travail de pistage et de sauvetage des oeuvres d’art par
Rose Valland. alors attachée de conservation de cette institution.

À la même époque, cruelle ironie de l’histoire, la galerie de la
rue La Boétie est réquisitionnée par les Allemands et devient
l’Institut d’Etudes des Questions juives. A l’issue du conflit,
Paul Rosenberg reprend possession de sa galerie parisienne.
Ne pouvant se résoudre à rouvrir son commerce, il met le lieu
en vente mais prend soin, au préalable, de faire desceller les
mosaïques de marbre commandées à Georges Braque en 1929,
témoignage de leur lien d’amitié.

Pablo Picasso Madame Rosenberg et sa fille

L’histoire rocambolesque de la découverte par le lieutenant
Alexandre Rosenberg
. fils et futur successeur de Paul,
de plusieurs dizaines d’oeuvres de la collection de son père
dans un train allemand saisi par son unité au nord de Paris.
Un extrait du film de fiction de John Frankenheimer,
Le Train. illustre à sa manière cet épisode.
Il est présenté le périple en France et en Suisse que
Paul Rosenberg. accouru dès 1946 des Etats-Unis pour
récupérer ses oeuvres volées.
L’accent est plus particulièrement mis sur les vicissitudes
d’une toile depuis sa sortie des mains de l’artiste
jusqu’à sa situation actuelle.


Robe bleue dans un fauteuil ocre de Henri Matisse
sert d’exemple du trajet parfois sinueux que peut emprunter
une oeuvre. La toile fut achetée par Paul Rosenberg
au peintre en 1937, volée par les nazis quatre ans plus tard
dans le coffre-fort de Libourne et destinée à la collection
particulière de Göring, achetée dans l’après-guerre par
l’armateur norvégien Niels Onstad au marchand parisien
Henri Bénézit et installée enfin au Centre d’Art Henie-Onstad
(HOK) dans la banlieue d’Oslo avant d’être finalement restituée
à la famille Rosenberg en 2012.
De par leur destinée, ces tableaux portent en eux l’histoire du siècle.

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« La musique ne doit pas être le miroir de l’image,
mais son alter ego »
Robert Cahen

Robert Cahen
. ce poète aux semelles de vent a été
choisi pour fêter les 30 ans de l’Alliance française à Macao.
en présence deEric BERTI
Consul General of France in Hong Kong and Macau
La vidéo installation de Robert Cahen » Crossing of Time «

et de son collaborateur Thierry Maury sera projetée
lors du vernissage au Sofitel de Macao, samedi le 15 juillet,
at 4:00pm at the lobby
and the concert of Laurent Couson & Friends
“Tribute to Gainsbourgâ€

Sa réputation de vidéaste n’est plus à faire.
Vidéaste, réalisateur et compositeur de formation,
Robert Cahen est issu de la traversée des frontières entre
les arts. Diplômé du Conservatoire national supérieur de musique
de Paris en 1971, il a su enrichir la vidéo des expérimentations
techniques et linguistiques de la musique concrète.

Robert Cahen & Thierry Maury photo de Jorge Luis Vaca Forero

Chercheur à l’ORTF et pionnier dans l’utilisation des
instruments électroniques, il traite les images comme les sons,
les organise, les transforme, ouvrant les possibilités d’échange
entre les modèles, les paramètres de l’image et ceux de la musique.
Son travail est reconnaissable à cette manière d’explorer le son
en relation avec l’image mais aussi de traiter les ralentis,
qui rendent visible un «temps retenu », pour construire
un véritable univers poétique. Juxtaposition d’images fixes et
en mouvement, oscillation, multiplicité des points de vue,
expérimentation physique de la vidéo dans l’espace
constituent autant de traits caractéristiques de son oeuvre.
Dès sa première vidéo, L’Invitation au voyage (1973) ,
il manipule l’image et la rend malléable.
Voici ci-dessous la vidéo tournée pour les 30 ans de l’Alliance
Française à Macao ici
En 1983, il réalise Juste le temps , fiction de 13 minutes
considérée comme l’une des vidéos les plus
importantes des années 1980 .


Tout le monde se souvient de sa vidéo « Sanaa passage en noir »
tournée au Yemen et projetée au festival Musica.
Lauréat de la Villa Médicis Hors les murs en 1992. il a également
remporté le Grand Prix du Videokunstpreis du ZKM
de Karlsruhe pour Sept Visions fugitives ,
en 1995.
Plusieurs des installations et mono-bandes de Robert Cahen
ont rejoint les collections de prestigieux musées en France et
à l’étranger.

Macao, photo Robert Cahen

De Hong Kong à Buenos Aires, Barcelone, en passant par Strasbourg,
Mulhouse, Besançon, Colmar. Grenoble, Paris, il parcourt le monde.
Son exposition « Entrevoir » au MACMS de 2015 . suivi d’une autre
« Temps contre Temps » au musée du Temps de Besançon,
sa participation au Festival Musica de Strasbourg en 2013,
où il présenta Le Maître du Temps – Pierre Boulez dirige
« Mémoriale »,
qu’il a revisité pour le musée des
instruments de musique et présenté à la Philharmonie
de Paris en 2017.


Ushba et Tetnuld, est un opéra-poème multimédia de Nicolas Vérin,
qu’il illustra avec sa vidéo tournée en Géorgie.
D’Argentine en Italie, d’Afrique en Amérique, de master class
en workshop, pionnier de l’art vidéo, son oeuvre, empreinte
de thématiques universelles, s’intéresse en particulier aux questions
de temporalités et notamment au rapport musique et temps,
rythme et silence. Sa vaste production artistique, reconnue
dans le monde entier est accessible dans un coffret de DVD
D’Allemagne (ZKM) en Chine . de la Filature de Mulhouse,
à la Fonderie,
ses Paysages Urbains à Lille. du Jeu de Paume
à Paris. il est le « Juif errant » terme utilisé par lui-même dans
son allocution, lors de sa nomination en qualité de
chevalier des Arts et Lettres.


On ne peut pas oublier sa « Peinture mise en mouvement « au
musée Unterliden de Colmar avant les travaux de rénovation.
Avec ses amis artistes il a « pris le temps » à la Fondation
Fernet Branca.

Ses yeux bleus sont toujours à l’affût de l’insolite, comme du beau,
qu’il aime partager avec nous. Ses prises de vue, ses vidéos, font
le bonheur de ses admirateurs et des suiveurs sur Facebook .
Il lui arrive aussi de faire tomber un piano (festival Chopin),
mais aussi les mots et les objets.
Tout en se souvenant de ses maîtres, il encourage les jeunes
artistes à avoir confiance en eux et à aller de l’avant.
Depuis l’année dernière c’est Jean François Kaiser
qui est devenu son galeriste à Strasbourg.

en tournage à Macao

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« Certains objets ont le pouvoir de susciter des pensées,
des rêves,
des songes, et par là des œuvres … l’art comme
un essai de retrouver
en songes ce qui a disparu, ce qui
ne cesse de disparaître à chaque instant
»
Véronique Arnold.


Cette jeune femme, tout en douceur, tout en poésie,
autodidacte, se défend de faire des arts plastiques,
pour elle c’est de la littérature.
En hypokhâgne sa prédilection allait à la civilisation
allemande.
Hanna Arendt l’inspire pour un travail sur
le totalitarisme. Elle est très sensible à son écriture
littéraire, son courage.
La situation actuelle, les diminutions des libertés
dans le monde l’inquiètent, cette période très matérialiste
semblable aux situations de troubles du passé.
Ses goûts en art sont divers : Agnes Martin, ( art concret)
Sol Lewitt, une passion pour Louise Bourgeois, Antonio Calderara
pour sa lumière, Paul Klee, Wolfgang Laib, Rothko, Séraphine
de Senlis, Rauschenberg, les ciels d’orage de Segantini.
Sa grande passion est la littérature en générale, allemande,
anglaise, asiatique.


Comment ne pas se souvenir de son exposition au musée des
Beaux Arts de Mulhouse « Dessins d’Ombre » où toutes
ses œuvres étaient inspirées par ses écrivains et poètes favoris,
Pascal Quignard, Vie secrète, « Il faudrait écrire les étoiles »
ou encore Emilie Dickison « le Vent n’est pas venu du verger »,
sans oublier Pline l’ancien avec le mythe de Dibutade.
Sa curiosité la dirige aussi vers les scientifiques naturalistes :
Alexander von Humboldt. Charles Darwin.


Malgré son peu de goût pour la couture elle a réussi à
allier son amour de la littérature à l’art, en se servant d’un média
peu habituel, une aiguille à broder, en retraçant des textes
sur des tissus qu’elle choisit afin qu’ils correspondent à la période
évoquée. Le fil noir sa signature, le lin son tissu de prédilection.

« l’aiguille est son pinceau et le fil son encre indélébile »
Frédérique Meichler, l’Alsace

Elle a brodé de grandes feuilles abstraites, une écriture en clous
de girofles exposés à Fernet Branca dans l’exposition
« Métamorphoses « .

C’est un univers linguistique et charnel, sur l’absence, qui
redevient présence. VéroniqueArnold cherche le perpétuel
et émouvant souvenir, le dessinant encore et encore, diluant
les corps dans l’espace temps du langage. Le travail se révèle
dans l’action pour Véronique Arnold affirmant
« je brode et ça prend forme. c’est un besoin », rythmée par
la musique entêtante de la machine à coudre,
Les broderies prennent forme et advient la surprise.

Elle puise ses ressources et ses matériaux directement
dans la nature et sa contemplation.
Les titres de ses oeuvres ne sont-ils pas :
vibration, explosion, empreinte de corps, absence,
constellations, frémissement, songe, tremblement,
pensée.
Ne souhaite-t’elle pas « écrire le ciel » ou encore
tracer le fil à travers le temps.
Une gravure, une sculpture, des coquillages, évocateurs
d’un passé la font rêver et voyager dans le temps.
Sa résidence au Japon suivie de plusieurs voyages,
l’a particulièrement rendue sensible à ce pays.

Solitaire par nature, timide, elle a osé franchir une
première fois la porte de la galerie Buchmann deLugano .
L’œuvre présentée à La galerie Stampa à Art Basel 2017 ,
« Concrétion de coquillages »

est un hommage à Kitagawa Utamaro, une broderie sur un
tissu de lin au fil noir, qui reforme ces ondulations de
coquillages agglutinés.

Ce peintre japonais du XVIIIe siècles était particulièrement
apprécié pour ses portraits de femmes, ornés de volutes de
faune et de flore comme en art nouveau (19e/20e) avant la lettre.
Une autre œuvre, à signaler, est inspirée du journal
d’une femme qui a vécu au 11 e s, en y exprimant son intériorité,
ses souffrances lors d’un voyage effectué à l’âge de 50 ans,
« Toutes les larmes »


» la création artistique n’est pas un lieu, c’est un
hors-de-soi… à la frontière des rêves et de la réalité,
de l’inconscient et du conscient, de la parole possible
et celle qui ne se dit pas,… créer, c’est ne pas avoir
de lieu… être à la frontière… »
Véronique Arnold

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« Nous naissons entre les excréments et l’urine »
dans cette phrase attribuée à St Augustin, toute empreinte
d’humilité, se reflète le pan entier de l‘oeuvre de Wim Delvoye,
celui de traduire l’origine de l’existence humaine par la
trivialité de sa corporéité.

Au Musée Tinguely de Bâle jusqu’ 1er janvier 2018
L’exposition a été réalisée en collaboration avec le
MUDAM Luxembourg.
Commissaire de l’exposition: Andres Pardey


En 2017, le Musée Tinguely consacre à l’artiste belge
Wim Delvoye sa première rétrospective en Suisse.
Depuis la fin des années 1980, Delvoye est connu pour
des oeuvres qui mêlent avec un humour subtil le profane
et le sublime. La tradition croise l’utopie, l’artisanat devient
high-tech.
Ses oeuvres les plus célèbres sont les Cloacas. ces machines
digestives qui reproduisent le processus de l’élimination
par le corps humain rendent visible et tangible une constante
de notre existence. Ses dernières reproductions de machines
de construction et de poids lourds, tout empreintes d’ornementation
gothique, révèlent l’engouement de l’artiste pour
l’expérimentation esthétique et le monumental.
L’exposition à Bâle, conçue en collaboration montre
tout ce que Wim Delvoye a réalisé depuis ses débuts
jusqu’aux oeuvres les plus récentes.

Au début figurent des dessins d’enfant, que l’on peut
tout à fait interpréter comme le fondement d’un travail
ultérieur. Franchise, curiosité, folie des grandeurs,
goût de l’altérité – autant d’aspects qui caractérisent jusqu’à
aujourd’hui l’oeuvre et la nature de Wim Delvoye .
Son art porte la marque des Flandres. tradition, artisanat,
technique, le tout associé à une ouverture au monde,
à l’imaginaire et l’utopie, ce en quoi il rejoint des artistes
comme James Ensor, Paul Van Hoeydonck ou Panamarenko.
En même temps, Delvoye est en plein dans le monde, il
travaille avec des artisans d’Indonésie, de Chine ou d’Iran –
les frontières semblent ne pas exister.


L’écusson de sa patrie se trouve sur les Ironing Boards (1990),
tandis que les 18 Dutch Gas-Cans(1987 – 1988) sont ornés de
peintures de la porcelaine de Delft.


Les imposants tubes d’acier de Chantier V (1995) sont
soutenus par des pieds en porcelaine spécialement conçus ;
la bétonneuse et les barrières de Chantier I (1990 – 1992)
sont en revanche délicatement taillées dans le bois.
Les procédés se mélangent, les matériaux entretiennent une
tension créative. Le banal devient ornement artistique,
l’art populaire devient muséal.

C’est en 2001 que Delvoye crée Cloaca , dont suivront
neuf autres jusqu’en 2010. Ces machines complexes
reproduisent dans des conditions de laboratoire la digestion
humaine au moyen d’enzymes et autres substances.
L’être humain, ou plus précisément son organe le plus important –
le tube digestif de la bouche jusqu’à l’anus – est reconstitué à
part et rendu ainsi visible. Ce n’est pas la forme des organes qui
compte ici, mais uniquement leur fonction.


Les premières Cloacas , comme la deuxième Cloaca-New
& Improved
(2001) montrée au Musée Tinguely. sont encore
conçues comme des machines de laboratoire strictement
scientifiques. Cloaca Quattro (2004 – 2005) déjà, présentée
pour la première fois en 2005 dans l’exposition
La Belgique visionnaire (2005), renonce à la froideur du
« look de laboratoire ». avec ses machines à laver et ses moteurs
ouverts, elle est plus un assemblage de machines.
Cloaca Travel Kit
(2009 – 2010) rompt quant à elle avec
le sérieux de l’affaire ; montée dans une valise, elle est
utilisable à tout moment partout dans le monde.

La rupture ironique est un procédé que Delvoye emploi
souvent et volontiers. La confusion ainsi suscitée chez
l’observateur fait partie de son répertoire artistique.
Ainsi à Bâle, lors de l’inauguration de l’exposition et
du salon ART Basel, où il a présenté Tim (2006 – 2008) ,


le Suisse qui a vendu sa peau d’abord à l’artiste pour
la faire tatouer puis à un collectionneur :
là, l’artistique pose forcément la question de l’éthique.
On ne peut s’empêcher de poser des questions –
auxquels il revient à chacun d’apporter sa réponse.


Cement Truck (2012 – 2016), un camion à ciment de taille normale,
est « garé » dans le Parc Solitude qui jouxte le Musée Tinguely.
L’engin est constitué de plaques d’acier Corten découpées
au laser de manière à évoquer des ornements gothiques.
Cette même esthétique est reprise dans Suppo (2010). une forme
de cathédrale néogothique tout en longueur, contorsionnée,
ne représentant qu’un clocher ornementé.

L’exposition entraîne les visiteurs à la découverte du travail
d’un artiste qui ne cesse de se réinventer.
Le plaisir de la nouveauté et de la surprise y est partout sensible.
Et en même temps, sculptures et dessins proposent une
magnifique réflexion sur l’art, sur la vie, sur notre monde.

Wim Delvoye est né en 1965 àWervik, Belgique.
Il vit et travaille à Gand et Brighton.

À l’occasion de l’exposition paraîtra chez
Somogy éditions d’art. Paris un catalogue richement
illustré en allemand et en anglais avec des textes par
Sofia Eliza Bouratsis, Michel Onfray, Tristan Trémeau
ainsi qu’une préface par Roland Wetzel et Enrico Lunghi.
En vente en boutique du musée et en ligne pour 48 CHF.

Accès
Gare centrale de Bâle CFF / Gare SNCF :
tram no. 2 jusqu‘au « Wettsteinplatz »,
puis bus no. 31 ou 38 jusqu’à « Tinguely Museum ».
Gare allemande (Bad. Bahnhof). bus no. 36.
Autoroute: sortie « Basel Wettstein/ Ost ».
Parking à coté du musée ou au Badischer Bahnhof.

Horaire
Mardi – dimanche, 11h – 18h

Tinguely Tours | Wim Delvoye
12h30 Brève visite guidée en allemand
13h Brève visite guidée en anglais
Coûts: billet d’entrée, sans inscription
pass-musées accepté

I l y a des cartels en français dans chaque salle

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